Voici un mélard de forme globulaire, doté de son couvercle d’origine. Cette grosse jarre provient d’un centre potier d’Auvergne où elle fut montée à la main, au colombin, au cours du XIXe siècle. Elle eut pour fonction la conservation de vivres comme les farines de seigle ou de blé ou les viandes fumées ou salées.

Mélard à couvercle en terre vernissée – XIXᵉ siècle – Puy-de-Dôme – [PA076]

Où mettre le lard ? Dans un mélard pardi ! Ces magistrales pièces d’argile, ancêtres de nos chambres froides, ont su longtemps sauver nos précieuses victuailles, à l’abri au sein de leurs panses brillantes et protégées sous leurs couvercles dédiés.

Deux cruches à huile de noix, combustible utilisé au XVIIIe siècle pour l’éclairage. Le mélard de gauche est en argile blanche brute sur laquelle affleurent des concrétions venues de l’intérieur. Le mélard de gauche a bénéficié d’une glaçure vert d’eau qui l’a imperméabilisé. Ses deux anses permettent de le suspendre à une corde pour pouvoir le pencher et ainsi faciliter l’écoulement de l’huile.

Mélard en argile blanche et Mélard suspendu – XVIIIᵉ siècle – Cantal – [PA073] [PA074]

Si l’un a un air préhistorique avec ces concrétions brunes qui semblent surgir du fond des âges, l’autre arbore, façon armure, une belle glaçure verte qui a repoussé toute porosité. Tous deux ont rempli dans les fermes du Cantal, la noble mission de réserver la précieuse huile de noix, seule source d’éclairage au XVIIIᵉ siècle. On les appelle des mélards.

Trois mélards orange, vert et jaune en terre cuite – XIXᵉ siècle – Puy-de-Dôme – [PA064 PA065 PA066]

Trois mélards orange, vert et jaune en terre cuite – XIXᵉ siècle – Puy-de-Dôme – [PA064 PA065 PA066]

PUY-DE-DÔME : TERRE DE POTERIE ET DE VOLCANS DEPUIS LA NUIT DES TEMPS C’est sur le terreau d’une tradition millénaire que ces trois beaux mélards aux proportions et aux teintes variées ont été créés. Il faut en effet se rappeler qu’au centre de l’Auvergne, au début de l’Ère chrétienne, les terres noires des plaines de…