Fabriqué avec les essences locales du Périgord, châtaignier et merisier, ce petit banc destiné à être placé au plus près de l’âtre pour s’y réchauffer avait aussi vocation à abriter bien au sec le sel si précieux pour la conservation des aliments. Il a vécu dans une petite ferme du Périgord au XIXe siècle et témoigne d’une vie simple, sachant prendre son temps, au rythme des saisons.
Fabriqué avec les essences locales du Périgord, châtaignier et merisier, ce petit banc destiné à être placé au plus près de l’âtre pour s’y réchauffer avait aussi vocation à abriter bien au sec le sel si précieux pour la conservation des aliments. Il a vécu dans une petite ferme du Périgord au XIXe siècle et témoigne d’une vie simple, sachant prendre son temps, au rythme des saisons.
Banc coffre à sel en châtaignier et merisier – XIXᵉ siècle – Périgord – [MP042]

Il faut imaginer la simplicité et en même temps la douceur de vivre au cœur des petites fermes du Périgord au XIXᵉ siècle. Nous choisissons de nous situer dans cette période car la plupart des dates retrouvées sur les bâtisses évocatrices de l’architecture paysanne authentique nous l’indique :
La majorité des maisons rurales visibles dans le Périgord ont été construites ou reconstruites entre 1750 et 1900, comme nous le précise Christian Lassure dans son article de référence intitulé : L’architecture vernaculaire du Périgord et du haut Quercy au XIXᵉ siècle.
À cette époque, comme nous l’indique cette étude, le paysan moyen (le pagès) possédant terre et instruments de travail ainsi que le petit vigneron, habitent une salle sur rez-de-chaussée. Celle-ci comporte une vaste cheminée avec niches de rangement et cendrier (le potager) pour cuisiner sur les braises. Les sièges disposés de part et d’autre forment un coin-foyer (le cantou). Sur un des côtés longs, un renfoncement voûté formant extérieurement avant-corps (la souillarde) abrite pierre d’évier et banquettes de pierre pour poser les récipients.
Le petit banc coffre à sel que nous vous présentons ici était précisément le type de siège disposé à l’intérieur de la grande cheminée, formant cette petite pièce si convoitée, le cantou, le coin-foyer. C’est à cet endroit qu’il se blottissait, et pour réserver le sel au sec dans sa partie coffre et pour accueillir le premier arrivé, le temps de se réchauffer.
Jusqu’à la guerre de 14-18, toutes les cheminées en France abritaient leur cantou, nom donné par glissement sémantique au banc coffre à sel en lui-même. Ce n’est qu’après guerre que le confort moderne le remisera dans la grande galerie des souvenirs. Pour autant, ces petits meubles paysans charmants, faits maison avec les essences de bois disponibles localement, retrouvent aujourd’hui fort agréablement leur place au cœur des anciennes fermes savamment restaurées, à savoir dans l’esprit de leurs bâtisseurs.

Coffres à sel, l'un sous forme de banc et l'autre sous forme de fauteuil, de part et d'autre du cantou dans une ferme du village de Bouzic en Périgord.
Coffres à sel, l'un sous forme de banc et l'autre sous forme de fauteuil, de part et d'autre du cantou dans une ferme du village de Bouzic en Périgord.

Dimensions
Largeur : 90 cm, hauteur : 50 cm, profondeur : 42 cm
Référence : [MP042]

D’une fabrication simple et efficace, avec les essences de bois traditionnellement disponibles en Périgord, à savoir le châtaignier et le merisier, ce petit banc recèle un coffre, rangement pour le sel, qui pouvait y être versé en ouvrant deux glissants discrètement intégrés dans son assise.
D’une fabrication simple et efficace, avec les essences de bois traditionnellement disponibles en Périgord, à savoir le châtaignier et le merisier, ce petit banc recèle un coffre, rangement pour le sel, qui pouvait y être versé en ouvrant deux glissants discrètement intégrés dans son assise.
Placé de part et d’autre du foyer, dans une grande cheminée qui pouvait les contenir, ce genre de petit meuble paysan qui faisait tout-à-la fois office de banc et de coffre à sel, dispose d’un accoudoir unique reposant sur deux montants tournés, comme pour en accentuer la douceur.
Placé de part et d’autre du foyer, dans une grande cheminée qui pouvait les contenir, ce genre de petit meuble paysan qui faisait tout-à-la fois office de banc et de coffre à sel, dispose d’un accoudoir unique reposant sur deux montants tournés, comme pour en accentuer la douceur.

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