Ce coq est composé de deux coques en cuivre soudées, l’ensemble est monté sur un axe creux. Sa large queue déployée lui permettant de prendre le vent pour faire office de girouette.
« Poules et Canards » - Huile sur toile – 1660-1690 – Melchior d'Hondecoeter, peintre néerlandais né en 1636 à Utrecht et mort le 3 avril 1695 à Amsterdam – Col. La Mauritshuis, Cabinet royal de peintures – La Haye – Pays Bas.
« Poules et Canards » - Huile sur toile – 1660-1690 – Melchior d'Hondecoeter, peintre néerlandais né en 1636 à Utrecht et mort le 3 avril 1695 à Amsterdam – Col. La Mauritshuis, Cabinet royal de peintures – La Haye – Pays Bas.

DU COQ À L’ÂME… PETITE HISTOIRE D’UN OISEAU D’ASIE DEVENU DIVINE VOLAILLE.

Avant d’être gaulois, il était bankiva. Il y a 5000 ans, ce joli phasianidé fort coloré volait et nichait au cœur des forêts du Tonkin . Fort apprécié pour son goût, ce coq bankiva, sauvage et de petite taille, fut chassé puis confiné, à des fins d’élevage. À force de croisements génétiques, on en fit ce bon gros coq, roi de nos basses cours, ayant à présent juste assez d’élan pour atterrir sans ménagement sur le dos de poules occupées par ailleurs à picorer, les fécondant par surprise et par cloaques interposés.
L’utilisation de l’image du coq comme symbole de la grandeur de la France repose quant à elle sur un malentendu. À savoir le double sens du terme romain « gallus » qui signifié tout à la fois « coq » et « gaulois ». Quand La Gaule, des Pyrénées jusqu’au Rhin, fut conquise par les armées de César entre 57 et 51 avant Jésus-Christ, les Gaulois et leur célèbre « fureur sacrée » furent comparés à de valeureux coqs dressés sur leurs ergots, qui portaient comme par hasard le même nom. Le tour était joué, le gallus à plumes, jabot bombé, devint l’emblème des Galli guerriers avançant en phalanges serrées, au son de l’effroyable carnyx.

En 850, le pape Léon IV couronne l’empereur Louis II, fils de Lothaire. C’est ce même pape qui préconisera dans la foulée la pose d’une girouette en forme de coq sur le clocher de chaque église chrétienne. Annonçant par son chant le lever du jour, cet oiseau terrestre symbolise en effet pour l’Église, en ces temps reculés, le passage « des ténèbres à la lumière », la victoire du bien sur le mal et in fine, si je puis dire, la résurrection du Christ. Juché sur le clocher de son village, ce coq dominant incarne également le clergé qui veille sur son troupeau.
Ainsi, grâce à Dieu, cet oiseau qui ne vole pas a pu atteindre quantité d’altitudes vertigineuses sur les clochers du vieux monde catholique, sortant largement du seul cadre patriotique, même s’il reste l’emblème de la France aux yeux du monde, notamment lors des joutes sportives internationales.

Ce coq est composé de deux coques en cuivre soudées, l’ensemble est monté sur un axe creux. Sa large queue déployée lui permettant de prendre le vent pour faire office de girouette.
Coq de clocher en cuivre – XIXᵉ siècle – Languedoc-Roussillon – [MP050]

Coq de clocher en cuivre – XIXᵉ siècle – Languedoc-Roussillon – [MP050]

Ce coq est composé de deux coques en cuivre soudées, l’ensemble est monté sur un axe creux. Sa large queue en panache offre une parfaite prise au vent, afin de lui attribuer le rôle de girouette. Le coq représente pour l’Église catholique l’oiseau annonciateur du jour qui se lève, sonnant l’appel des âmes à la vie chrétienne. Face au vent quoiqu’il arrive, on lui prête le pouvoir de chasser les démons. C’est pourquoi il fut choisi dès le IXe siècle par la papauté pour être placé sur la pointe du clocher de chaque paroisse d’Europe occidentale.

Le plus ancien coq de clocher connu, appelé aussi le coq Ramperto, se trouve à Brescia dans le Nord Ouest de l’ Italie. Il fut façonné, entre l’An 820 et l’An 830 de l’ Ère chrétienne, dans une feuille de cuivre recouverte d’or et d’argent.

Le choix stylistique de ses créateurs a mis en avant des attributs tout en rondeurs, à savoir sa crête et ses barbillons particulièrement proéminents.
Le choix stylistique de ses créateurs a mis en avant des attributs tout en rondeurs, à savoir sa crête et ses barbillons particulièrement proéminents.

Certains coqs de clochers contiennent des reliques, comme le coq de Notre-Dame de Paris, qui, descendu à l’occasion d’une remise en état, révéla la présence en son sein d’ossements. Celui que nous vous proposons ici date du XIXe siècle. Ses lignes stylisées offrent un galbe généreux à sa crête comme à ses barbillons. Sa grande faucille en panache a été conçue pour une parfaite rotation au gré des vents changeants. Ce coq de clocher en cuivre bénéficie d’un parfait état de conservation et constitue une pièce fort rare ainsi déposée et que l’on peut de fait tout à loisirs observer de près.

Il est clair qu’à l’instant où l’artiste l’a saisi, ce coq est en plein « cocorico ! ». Un chant considéré par le monde chrétien comme une ode à la vie terrestre qui recommence chaque jour et que chaque chrétien doit aborder avec la volonté de combattre toute forme de péché.
Il est clair qu’à l’instant où l’artiste l’a saisi, ce coq est en plein « cocorico ! ». Un chant considéré par le monde chrétien comme une ode à la vie terrestre qui recommence chaque jour et que chaque chrétien doit aborder avec la volonté de combattre toute forme de péché.
Chez le coq, la queue en panache se nomme la grande faucille. Elle n’est pas sans rappeler l’aile d’un ange. Elle le ramène ainsi, une fois de plus, dans l’univers symbolique du monde chrétien.
Chez le coq, la queue en panache se nomme la grande faucille. Elle n’est pas sans rappeler l’aile d’un ange. Elle le ramène ainsi, une fois de plus, dans l’univers symbolique du monde chrétien.

Dimensions :
Hauteur : 67 cm, Longueur : 63 cm, Envergure : 30 cm

Référence : [MP050]

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    Créée par Jules-Clément Chaplain en 1895, cette figure du coq orna le revers des pièces de 10 et 20 Francs or, frappées à cette effigie entre 1899 et 1914.
    Créée par Jules-Clément Chaplain en 1895, cette figure du coq orna le revers des pièces de 10 et 20 Francs or, frappées à cette effigie entre 1899 et 1914.

    Vous pouvez consulter l’article de Katia Schaal: « La fortune critique d’une monnaie d’or : le coq gaulois de Jules-Clément Chaplain à l’épreuve de la presse (1895-1914) » publié dans les Cahiers de l’École du Louvre- 16/2021- Cahier n°16 à cette adresse :
    https://journals.openedition.org/cel/16250

    Le plus ancien coq de clocher connu, appelé aussi le coq Ramperto , se trouve à Brescia dans le Nord Ouest de l’ Italie. Il fut façonné, entre l’An 820 et l’An 830 de l’ Ère chrétienne, dans une feuille de cuivre recouverte d’or et d’argent.
    Le plus ancien coq de clocher connu, appelé aussi le coq Ramperto , se trouve à Brescia dans le Nord Ouest de l’ Italie. Il fut façonné, entre l’An 820 et l’An 830 de l’ Ère chrétienne, dans une feuille de cuivre recouverte d’or et d’argent.

    Pour en savoir plus sur le coq bankiva ou coq doré :
    https://www.oiseaux.net/oiseaux/coq.bankiva.html

    Pour en savoir plus sur le rôle du coq girouette de clocher :
    https://decoder-eglises-chateaux.fr/pourquoi-coq-sur-clocher-eglises/

    Pour en savoir plus sur le premier coq girouette, le coq Ramperto de Brescia en Italie :
    https://boowiki.info/art/articles-d-orfevrerie-et-metallurgiques-a-brescia/ramperto-de-gallo.html

    Pour en savoir plus sur le coq, emblème de La France :
    https://www.elysee.fr/la-presidence/le-coq