À la tête de vastes seigneuries où ils auraient pu couler des jours tranquilles, les seigneurs de l’époque féodale avaient en réalité la bougeotte. Ils partaient guerroyer à tout bout de champ pour défendre leurs fiefs ou les agrandir, quand ils ne partaient pas beaucoup plus loin en croisades, ces fameux pèlerinages armés entrepris à l’instigation de la papauté. Ces nobles Croisés se déplaçaient avec leurs troupes en arme et leur « nécessaire » de voyage, le tout formant de longues caravanes de charrettes bringuebalantes sur des chemins de terre.
Étant donné qu’à l’époque on n’avait pas encore inventé les ordinateurs portables utilisables en tous lieux sur nos genoux, chaque caravane devait s’encombrer d’un ensemble fort lourd de coffres en bois contenant cartes, missives, traités, monnaie d’échange, sans oublier l’indispensable nécessaire d’écriture du moment composé de plumes, encre et parchemins.
Or, pour pouvoir s’en servir confortablement, ces coffres étaient placés sur de petites tables, l’un sur l’autre constituant une sorte de bureau voyageur, disposé lors des haltes à hauteur d’homme assis. C’est pourquoi on appelle ce genre de petit meuble une table à poser.
Ce genre de petite table a donc longtemps vécu sous la tente seigneuriale, éclairée à la chandelle et confidente de tractations militaires tout à fait inavouables.
La table à poser Louis XIV façonnée au XVIIe siècle en Périgord que vous découvrez ici possède deux signes particuliers sur le plan esthétique :
- son plateau assemblé par encadrement
- son piétement associant pieds tournés et entretoise en os de moutons.
De nos jours, cette table à poser constitue à demeure une délicate table d’écriture, toute empreinte de la chevaleresque audace de ses historiques maîtres.
Dimensions :
Largeur : 81 cm, hauteur : 66 cm, profondeur : 53 cm
Référence : [ME101]